Les maisons de retraite privées valent-elles réellement le coût ?

Les maisons de retraite privées valent-elles réellement le coût ?

Cela fait maintenant quelques années que le marché des établissements d’hébergement pour personnes âgées prolifère. Le secteur privé est en plein essor à l’heure où, malgré la crise financière, les consciences parlent. Les maisons de retraite privées valent-elles néanmoins vraiment le coût ? Découvrez leurs prestations luxueuses et leurs tarifs.

Qu’est-ce qu’une maison de retraite commerciale ou associative ?

On appelle maison de retraite privée, associative ou commerciale un établissement pour personnes âgées tenu par une association, une fondation ou un grand groupe. Parfois, ces résidences sont également gérées par des mutuelles ou des caisses de retraites.

L’appellation « maison de retraite privée » couvre en réalité plusieurs structures. On y trouve évidemment les EHPAD, pour les personnes âgées en perte d’autonomie et celles atteintes de la maladie Alzheimer. Mais on compte aussi les résidences de retraite non médicalisées, pour personnes âgées autonomes.

En France, les maisons de retraite privées représentent environ 47% des structures consacrées à l’accueil des personnes âgées. Une étude de la DREES (Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques), réalisée en février 2014, a constaté que 29% d’entre elles sont associatives et 18% sont commerciales. En six ans, ces chiffres ont sensiblement augmenté, l’offre de places en maison de retraite privée étant toujours plus haute.

Les maisons de retraite privées sont-elles habilitées à l’aide sociale ?

Si les maisons de retraite privées affichent souvent des prix plus élevés que les maisons de retraite publiques, elles peuvent néanmoins être habilitées à l’aide sociale. 90% des établissements associatifs acceptent les pensionnaires percevant l’aide sociale à l’hébergement (ASH). Toutefois, dans le secteur commercial, seules 34% des maisons de retraite privées sont habilitées.

Il existe également des aides et des subventions pour financer un placement en EHPAD. L’AL et l’APL pour maison de retraite permettent d’alléger ces charges. Attribuées par la CAF ou la MSA, elles concernent les locataires en résidence de retraite dont les ressources sont inférieures à un certain plafond.

Les maisons de retraite privées valent-elles réellement le coût ?

Quelles sont les prestations des EHPAD privés ?

Une maison de retraite privée prend évidemment en charge les mêmes services primaires que les établissements publics. L’accueil hôtelier, entendez par là l’hébergement, la restauration et la blanchisserie, est assuré par le personnel. C’est également le cas des soins médicaux, des animations et des activités.

Alors, quelle est la différence avec une maison de retraite publique, si ce n’est le prix ? C’est simple : une maison de retraite privée est plus développée. Son environnement, comme les locaux communs et les chambres, sont plus luxueux que dans le public. Côté vie sociale, des prestations supplémentaires sont proposées pour améliorer le quotidien des résidents : balnéothérapie, espaces snoezelen, zoothérapie, etc.

En outre, un service spécialisé peut être apporté aux pensionnaires atteints de la maladie d’Alzheimer, grâce à des unités de vie protégée. Des professionnels de santé spécifiquement formés accompagnent et suivent les résidents présentant des troubles de la mémoire.

Combien coûte une maison de retraite privée ?

Les maisons de retraite privées sont plus chères que les maisons de retraite publiques, qui sont subventionnées par les Conseils généraux. Ainsi, dans le cas d’une résidence commerciale, les prix peuvent être fixés par la direction de la maison et se révéler rapidement exorbitants. Le tarif journalier moyen d’une maison de retraite privée commerciale et médicalisée est de 60€, lorsqu’elle est habilitée à l’aide sociale. Le prix monte à 75€ lorsqu’elle n’est pas habilitée.

Le tarif d’une maison de retraite associative est légèrement plus bas, s’élevant à 54€ avec l’aide sociale et à 60€ sans l’habilitation. Heureusement, des subventions financières viennent aider les résidents et leur famille à financer la pension. C’est le cas de l’ASH (aide sociale à l’hébergement), mais aussi de l’APL (aide personnalisée au logement) et de l’ALS (allocation de logement sociale).

Les maisons de retraite privées peuvent donc valoir le coup – et le coût, à condition de bien choisir la résidence. La qualité des prestations livrées dépend des valeurs et du budget de l’association, de la fondation ou du groupe commercial, mais aussi de l’équipe pluridisciplinaire qui s’occupe des résidents. Songez à visiter la maison de retraite avant d’y inscrire votre proche.

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